U.P.E. 2011

Université populaire pour les draules (enfants) :

Les adultes racontent des salades!

Pourquoi ne pas aborder cette notion sérieuse, sous l’angle ludique ? C’est ainsi qu’est née l’idée d’une Université pour les draules (et éventuellement leur famille ;-), où pourront alterner ateliers et devoirs de récréation avec des spectacles pour et par les enfants.

 

Pour qui?

Cette Université (du 28 au 30 juillet 2011) se déroule durant le festival De Bouche à Oreille et offre à des familles la possibilité de participer à des activités culturelles des plus variées. Pourquoi ne pas aborder une notion sérieuse, le mensonge, sous l’angle ludique ? C’est ainsi qu’est née l’idée d’une Université pour les draules (enfants) (et éventuellement leur famille ;-), où pourront alterner ateliers et devoirs de récréation avec des spectacles pour et par les enfants.

Le public ciblé est donc un jeune public, les activités créatives proposées s’adressant, selon les différents moments des trois journées, aux quatre - sept ans ou aux huit ans et plus (depuis les spectacles le matin jusqu’aux ateliers l’après-midi). L’Université pour les draules est menée par Josette Renaud, conteuse.

Aborder le mensonge avec les enfants permet de montrer à quel point celui-ci entre, parfois de manière insidieuse, dans la construction de l’identité et la personnalité enfantines, et ce, aussi bien à la maison qu’à l’école. Parce que nous leur cachons la sexualité (les bébés naissent dans les choux, les roses, la cigogne...), éludons les questions de grands, la brutalité de la réalité (la petite fille aux allumettes, ce conte qu’il ne faut pas raconter, le succès de Walt Disney...), parce que nous sommes donc souvent « coupables de mensonges », il nous semble important de réserver aussi des temps aux parents ou d’une manière générale aux adultes, en proposant un débat sur un thème exposé par un intervenant.

Programme

Dans le domaine éducatif, aussi bien familial que scolaire, le mensonge aurait deux fonctions principales et indissociables : protéger en cachant la vérité insoutenable de la réalité et construire symboliquement un imaginaire créatif.


Ces deux aspects souvent confondus seront abordés au cours des trois après-midi (14h - 15h30)  :

  • Le mensonge - du bonnet d’âne à l’enfant roi, avec Mehdi Ebrahimi, psychologue, anthropologue.
  • L’enfant et l’image - du conte à la BD et au cinéma, avec David Moungar, docteur en esthétique et sciences de l’art, graphiste et illustrateur.
  • "On dirait qu’on serait...", avec Pierrot Chevrier, qui mettra en exergue des aspects de la culture orale.
Intervenants

David Moungar


L’enfant et l’image, avec D. Moungar (14h-15h30, MCP)

Du conte à la BD et au cinéma : Le conte dans les arts du mouvement

Cette intervention propose une interrogation sur les impacts, réels ou supposés, de la transformation des supports médiatiques, de plus en plus technologiquement sophistiqués, sur les mutations sociétales d’aujourd’hui. Ceci à partir du conte et de son traitement par différents supports.

En effet, le conte et ses figures récurrentes (enfant/animal, par exemple) sont toujours convoqués, quelque soit le support. On pourrait ainsi suivre la transformation progressive du sens du conte mais aussi de la représentation de l’enfant à travers l’évolution du media. Le conte raconté avait une fonction pédagogique certaine et, tout en favorisant le lien intergénérationnel, faisait de l’enfant une catégorie psychologique à part. Le passage à l’écrit et à l’image, fixe ou en mouvement, a-t-il eu une incidence sur la représentation de l’enfant ? Comment le media transforme la société sous nos yeux, la technologie devenant une sorte de code d’entente intergénérationnel.

Y a-t-il eu glissement sémantique du « dessin animé » au « film d’animation » par le seul fait de la technologie ? Contrairement au dessin animé, le film d’animation aux prouesses technologiques, est regardé par toute la famille.

Pourquoi Alice au Pays des Merveilles de Walt Disney était-il réservé aux enfants ? Et pas celui de Tim Burton ?

La 3D est intéressante à cet égard puisqu’elle suppose donner une plus grande « réalité » au conte. Peut-on dire alors qu’il y a émergence d’un nouveau genre, avec ses propres codes graphiques et narratifs, pour tous ?

Les frontières entre les âges comme celles entre le réel, l’imaginaire et le virtuel sont-elles désormais abolies ? Pour illustrer notre propos, des exemples seront choisis dans quelques classiques de la BD et du cinéma des 20ème et 21ème siècles.

David Moungar est Docteur en Esthétique et Sciences de l’Art de l’Université de Corse. Il est graphiste et illustrateur.

Pierrot Chevrier


Se qualifiant lui même d’"Ethno-rigolo", ce curieux furieux d’ethnologie (en amateur) a passé sa vie professionnelle et militante au sein de l’UPCP-Métive, notamment dans le centre culturel La Marchoise de Gençay

 

 

Illustration par Pierrot Chevrier